I. La Mise en place de la propagande national-socialiste

 

 

" La propagande de Goebbels est une de nos armes de guerre les plus efficaces. "

Adolf Hitler

     A.  L’évolution des moyens de communication

Les organisateurs mettent tous les moyens de communication au service de l’état, à l’intérieur comme à l’extérieur des frontières. L’URSS est la première à organiser la diffusion d’émissions radiophoniques vers l’étranger. L’Allemagne nazie s’empresse, elle aussi, dès l’arrivée d’Hitler au pouvoir en 1933, de mettre en place un ministère de la « Propagande » et de « l’illustration du peuple ». Sous la direction de Joseph Goebbles, elle exerce un contrôle de la presse, de la radio, du cinéma et du théâtre. Les moyens utilisés sont divers(censure, discours, déformation de nouvelles, utilisations de slogans, d’images, mise en scènes des meetings), mais ont un but précis, convaincre, et une cible particulière, l’opinion publique.

B.    Une nouvelle institution : le ministère de la propagande

Le 11 mars 1933, Adolf Hitler, chancelier du Reich depuis le 30 janvier, crée le Ministère de l’Information populaire et de la Propagande. Trois jours plus tard, il le confie à Joseph Goebbels, chef de la propagande du Parti nazi (NSDAP) depuis 1929. La propagande du Parti devient dès lors la propagande officielle du Reich. Tout se met en place rapidement. Le 22 septembre 1933, la Reichskulturkammer (Chambre de la Culture) est mise en place. Goebbels en assure la présidence. Il nomme directement les présidents des différentes chambres professionnelles. L’une d’elles a pour mission de contrôler la presse. Comme les artistes et les intellectuels, les journalistes et les illustrateurs qui souhaitent travailler n’ont d’autre choix que d’adhérer à la Chambre de la Culture, de part l’ordonnance du 1er novembre 1933.

 

La presse écrite occupe une place essentielle dans la politique de contrôle des médias par le régime nazi. Les services de Goebbels prennent donc le contrôle des quotidiens et des revues qui ne dépendent pas du Parti nazi, comme le Simplicissimus de Munich, le Lustige Blätter et le Kladderadatsh de Berlin. Le ministre tient également à offrir à l’opinion allemande une apparente diversité - au moins dans la forme - comme dans les autres domaines de la propagande, en intégrant des illustrations, dessins et caricatures.

Le 4 octobre 1933, Goebbels promulgue la Schriftleitergesetz (loi sur les rédacteurs en chef), privant l’éditeur de tout contrôle sur l’orientation de la rédaction. Le rédacteur en chef est ramené au rang de fonctionnaire lié à l’Etat, tenu de s’inscrire à l’Association nationale de la presse allemande. Il ne doit rien écrire qui puisse nuire à la Nation.

Le Ministère de l’Information et de la Propagande organise régulièrement des conférences afin d’harmoniser le contenu des articles. Il adresse quotidiennement aux journaux et aux revues ses presseanweisungen (consignes à la presse). La rivalité entre les diverses personnalités et services qui contrôlent la presse quotidienne et les revues ne fait en vérité que renforcer la censure.

A partir de 1939, le contrôle sur la presse devient plus draconien encore, car il s’agit alors de soutenir le moral d’une population en guerre, dès lors que les armées allemandes connaissent leurs premiers revers et que la guerre s’éternise.

 

 

 

 

Affiche du film de propagande antisémite Der Ewige Jude

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